L'ÉQUIPE DES "CANNES BLANCHES" SUR LE TOIT DE L'AFRIQUE

 

Raconté par Patrick Bernard

            

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Crédit photos Tony ASDRUBAL

De gauche à droite :  Webb, Didier, Jean Noël, Jean Pierre, Patrick, Henri et Tony

 

 

Le 18 juin 2006 à 6h45, l'équipe des "cannes blanches" composée de 7 membres dont un non voyant, Jean Noël LUCAS et un amblyope profond, Patrick BERNARD, a atteint le sommet du Kilimandjaro, l'Uhuru Pic, qui culmine à 5895 m d'altitude.

 

Ces sept hommes ont accompli un véritable exploit. En effet, il s’agit d’une première mondiale, l’ascension du Kilimandjaro par un groupe composés de deux non voyants par la voie Machame.

 

Le projet est né il y a environ deux ans à Charenton. Un club de boxe, l'A.B.C. (Académie de Boxe de Charenton) présidé par Didier DISCHAMPS, fondateur du projet, a permis de réunir autour de Jean Noël et Patrick, cinq camarades boxeurs. Webb, Jean Pierre, Henri, Tony et Didier.

 

Soucieux de donner une image positive de la personne en situation de handicap, cette équipe soudée a réussi sa mission : arriver ensemble sur le toit de l'Afrique pour démontrer malgré les différences qu'avec volonté, solidarité et motivation on peut "escalader des montagnes".

 

Sponsorisé par plusieurs entreprises et organismes dont Schneider, Décathlon, et le conseil Général du Val de Marne entre autres, également aidé et supporté par la F.A.F. (Fédération des Aveugles et Handicapés de France), le projet a pu aboutir.

 

Thierry Nicole, Vice Président de la F.A.F. a été très sensible à ce projet et a accepté d’aider à réaliser cette expédition. Le nom du groupe pour la circonstance portera le nom de "l'équipe des cannes blanches".

 


Voici le récit de cette aventure vue de l'intérieur par l'un des membres de l'expédition :

 

Ainsi le 9 juin notre équipe s'envole pour la Tanzanie.

 

La montée doit s'effectuer sur 5 jours et demi par la voie Machame et la descente en une journée et demie par la voie Mweka.

 

Le mardi 13 juin, le grand jour. C'est parti ! Départ par la voie Machame, la plus longue, la plus jolie mais aussi la plus difficile…

Accompagné d'un chef guide, d'un cuisinier et de 15 guides-porteurs, notre groupe s'enfonce dans la forêt équatoriale dense et magnifique, tel un décor de film d’Indiana Jones. Quelques cris de singes font écho à notre bonne humeur. La température est douce voire presque chaude et l’atmosphère très humide. Nous partons de Machame, 1600 m et 4h15 après notre départ nous arrivons au premier camp nommé Machame à 3000 m d'altitude. Le ciel est très chargé. Dès notre arrivée tout est prêt, les porteurs qui nous ont dépassés lors de cette première portion ont déjà oeuvré, les tentes sont montées, le repas du soir est déjà en préparation.

 

Un seul problème, pas de tente mess, pourtant prévue avant le départ par le responsable de l'agence qui nous a fourni les guides et porteurs. Le chef guide, Gabriel, nous assure que nous l'aurons pour demain soir. Cette dernière devant être acheminée pour le deuxième campsite à 3 800 m.

Répartis dans deux tentes notre groupe se couche tôt à cause du froid et de la nuit qui tombe vite. A 18h30 il fait déjà nuit.

 

Après une nuit réparatrice malgré un sommeil peu profond, la deuxième étape doit nous mener au camp du plateau de Shira situé à 3 800 m d'altitude. Le chemin devient un peu plus difficile. Après quelques heures de marche nous sortons de la forêt et nous faisons connaissance avec les premiers cailloux des pentes du Kilimandjaro. La végétation se fait de plus en plus rare. Le sommet qui nous domine au loin nous paraît encore inaccessible. Nous devons franchir quelques murs de pierre en nous aidant de nos mains et en étant très attentif aux recommandations de nos guides respectifs. Le soleil est plus généreux que la veille, et certains d'entre nous avancent en short et tee-shirt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après 7h30 de marche et un pique nique à l'ombre des rochers nous arrivons à notre campement. Comme hier, tout est prêt à notre arrivée. Et comme hier, pas de tente mess, ce qui a le don d'énerver notre "chef" d'équipe des "Cannes Blanches", Didier. Après plusieurs échanges verbaux entre Didier et Gabriel, le chef guide, relayés par Tony notre traducteur, il semble que le responsable de l'agence, resté en bas, comme l'évoque la célèbre expression « nous mène en bateau » pour gagner sur l'ensemble des prestations. En relation téléphonique par portable, Gabriel écoute le responsable qui nous promet que nous aurons la tente mess dès le lendemain. Des guides sont en marche pour nous la monter sur le 3ème camp.

 

En définitive, nous n'aurons jamais la tente mess. Nous continuerons de prendre nos repas à sept dans l’une des tentes des porteurs prévue pour dormir à quatre. Nous serons donc contraints à l'issue des repas du soir à nous cantonner respectivement dans nos tentes. La nôtre prévue pour deux accueillera Tony, Henri et moi-même. Nous sommes à l'étroit mais abordé du côté positif nous bénéficions d'un peu plus de chaleur pour la nuit.

 

Le 3ème jour fut extrêmement pénible et difficile. 9 heures de marche. Partis de 3 800 m, nous sommes montés jusqu’à 4 400 m avant de redescendre sur le campsite de Barranco situé à 3 900 m. Ceci afin de mieux nous acclimater à l’altitude.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces 9 heures de marche ont été ponctuées de passages extrêmement difficiles et périlleux pour des personnes déficientes visuelles. Pendant des heures il nous a fallu marcher sur des gros cailloux, escalader de grands couloirs rocheux et très vertigineux, en montée mais aussi en descente. Il était impératif de bien écouter les précieuses indications de nos guides respectifs là encore et d’appliquer scrupuleusement les consignes. Les deux dernières heures de cette journée furent interminables. A l’arrivée au camp tout notre petit groupe était surpris d’avoir eu à affronter autant d’obstacles. Le spectacle offert par cette nature fut extraordinaire. Au cours de cette étape nous avons percé la couverture nuageuse, laissant apparaître un grand ciel bleu ensoleillé avec un peu plus haut cette grande masse parsemée de neige et de glace qui se rapproche un peu plus chaque jour. En contre bas, c'est une mer de nuages qui nous masque la forêt que nous avons franchie les jours précédents.

 

Le 4ème jour fut pratiquement le plus court mais là encore les difficultés furent nombreuses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons dû affronter un passage très dangereux. Pendant près d’une heure notre concentration fut extrême. Pour être plus libres de nos mouvements, le chef guide et nos porteurs nous ont demandé à Jean Noël et moi-même de leur donner nos sacs personnels. A flanc de montagne, au-dessus du vide, nos mains et nos pieds n’ont pas tremblé. Vigilants aux consignes, nous avons franchi l’obstacle sans trop de problèmes. Seuls nos accompagnateurs ont tremblé et eu très peur pour nous. « Heureusement que vous ne voyiez pas par où vous êtes passés » nous ont-ils dit après coup. Jean Noël était en cordée avec Henri et Jean Pierre, quant à moi, toujours au contact de Webb, agrippant son sac à dos et mon bâton de marche et suivi par Didier qui, très attentif, ma gratifiait fréquemment d'une poussée sur le postérieur pour m'aider à me hisser lors de passages délicats.   Après 4 h 30 de quasi escalade, notre petite formation arriva au quatrième campsite de Karanga Valley à 3 800 m d’altitude. Dans la journée la température reste très agréable mais le soir il fait très froid.

 


 

 

Le sommet du Kili enneigé, nous surplombe d'un peu plus près et semble nous attendre. Demain, après une journée qui nous ménera au camp de Barafu à 4 600 m, nous réaliserons peut-être notre rêve au cours de cette ultime étape avant de toucher l’Uhuru Peak à 5 895 m.

 

5ème jour, après un souper copieux et un repos de deux heures sous la tente, le temps de régler les  derniers préparatifs, nous attendons l’heure du départ pour nous lancer dans l'ultime étape qui devrait nous permettre de nous hisser jusqu’au sommet du Kili dont nous rêvons tous depuis des mois. Enfin, nous y voilà. C’est pour cette nuit...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le sac à dos de chacun contient tout ce dont nous aurons besoin, de l’eau, des fruits secs, des barres de céréales, des boissons chaudes, gants, cagoule thermique, couverture de survie au cas où, chaussettes de rechange, piles neuves et frontales en supplément.

 

Il est 22h45 quand notre guide Gabriel nous donne le signal. La température est relativement clémente pour une nuit à 4 600 m, le ciel est clair et le moral au beau fixe.

Lampes frontales allumées, notre groupe escorté par quatre guides porteurs, s'enfonce dans la nuit sur la pente finale qui nous mène au Stella Point à 5 300 m.

 

Dès les premières difficultés, après une heure de marche dans les cailloux, nous devons affronter un "mur" de pierre. A nouveau, escalade nocturne, l'oxygène se fait rare, le moindre effort accélère considérablement le rythme cardiaque, comme après un 100 m. Je suis asphyxié, presque dans le "rouge" et il faut continuer.

Le guide nous propose un petit temps de repos pour récupérer, tout le monde est content. Deux minutes s'écoulent et il faut repartir.

La pente s'accentue de plus en plus, le silence nous envahit, seuls nos souffles haletants résonnent dans l'obscurité qui devient froide. Le sable remplace peu à peu les gros cailloux.

Gêné par ma lampe frontale qui ne me sert pas à grand chose, je la retire, enlève mes lunettes, ferme les yeux et toujours en osmose avec mon guide Webb, je suis les mouvements de son corps qui m'indiquent la nature du terrain. Je prends soin de ne pas lui imposer une charge supplémentaire par la pression sur son sac que pourrait produire le poids de mon corps. Plus personne ne parle, seul le souffle du vent déchire le silence de la nuit.

Il est trois heures du matin et nous longeons déjà les premiers névés des neiges éternelles du Kilimanjaro.

Mes mains sont glacées malgré les gants, mes compagnons souffrent comme moi sans rien dire et nous avançons doucement, très doucement un pied après l'autre en ne pensant qu'au but final. Il faut tenir malgré le froid et le vent qui deviennent glacials. Des glaçons se forment dans nos bouteilles. Quant à nouveau nos guides nous suggèrent un temps de repos, tout le monde s'affale silencieux dans les cailloux, reprenant son souffle, se désaltérant et s'échangeant des fruits secs et autres denrées. Certains d'entre nous sont pris de maux de têtes, c'est l'altitude, d'autres doivent lutter contre le sommeil. Personne n’a le courage et le désir de se saisir de la caméra ou de son appareil photo, les préoccupations sont tout autres. Nous passons par des sensations et sentiments hors du commun.

 

Il nous faut repartir. Le manque d'oxygène ralentit encore davantage notre progression. Chaque mouvement est ralenti. Pour se motiver, chacun trouve en lui sa stratégie. Je pense à mes proches aux personnes qui me sont chères, qui pensent peut-être à moi. Ils dorment sans doute à cette heure avancée de la nuit. Je ne dois pas décevoir les membres de ce groupe qui m'a fait confiance pou les accompagner dans cette aventure, je pense aussi à eux. Personne ne se plaint malgré la dureté de l'effort.  Pour les partenaires qui croient en nous et qui ont financé cette expédition on se doit d'aller au bout, on serre les dents et on se serre les coudes tous ensemble.

 

 Il est 5h du matin, il fait très froid, les muscles sont douloureux, Didier dans le "rouge" depuis un bon moment se bat pour suivre, nous l'encourageons du mieux que nous pouvons, son courage et sa hargne le porteront jusqu'au sommet.

Épuisés nous en terminons presque puisqu’à 5h30 nous arrivons à Stella Point à près de 5 400 m d'altitude C'est le point qui nous permet de nous reposer et de nous ravitailler pendant près de 20 mn. Le sommet est proche et l'on savoure d'avance ce moment car nous savons maintenant que nous y arriverons tous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous manteaux sont couverts de glace. Le froid et le manque d'oxygène rendent nos paroles difficilement audibles. On demande à Tony si le sommet est encore loin, lui qui l'a déjà atteint en 2002. Il nous rassure en nous disant que le chemin d'Uhuru Peak est facile, plus de pente comme on a pu gravir jusqu'ici. Il est surpris de voir autant de glace. En 2002 la roche était apparente.

 

Il fait encore nuit quand nous repartons. En effet, la pente est douce mais la grosse difficulté est de marcher sur une couche de glace, très bosselée avec des semblants de marches très glissants et de nombreux trous.

Nous sommes tous très fatigués de cette longue ascension. Le chef guide me prend les mains et les place sous ses aisselles et resserre ses bras dessus. Ainsi accroché à lui, je le suis, seules mes jambes fonctionnent, tel un automate, j'inspire et souffle profondément pour mieux supporter l'effort. Le reste du groupe suit tant bien que mal.

Jean Noël, admirable, est ému d'être presque arrivé, Jean Pierre mort de fatigue est aidé par un porteur pour en terminer, Webb mon fidèle compagnon de route durant toute la montée depuis cinq jours, m'a « abandonné » aux mains de Gabriel pour  pouvoir soutenir Didier jusqu'au sommet. Tony, sans  un mot avance et pense déjà aux nombreuses photos qu'il va bientôt faire de notre arrivée triomphale. Henri, qui ne parle pas plus, joue son rôle de guide jusqu'au bout pour Jean Noël et sera le seul à montrer un visage peu marqué au sommet.

 

Il est 6h45 quand nous touchons le but. "Congratulations" "congratulations" nous lancent les guides en nous serrant les mains. On s'embrasse, nous sommes sous le panneau indiquant Uhuru Peak 5 895 m.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les guides qui sont habitués à ces arrivées, manifestent aussi leur joie comme si c'était la première fois qu'ils atteignaient ce point mythique.

Nous manifestons également la nôtre avec le peu d'énergie qu'il nous reste, par des cris, des rires. Tout est blanc à perte de vue. Nous ne verrons que le lever du jour et non pas le lever de soleil. La brume empêche ses rayons de nous réchauffer et d'observer le spectacle grandiose que procure habituellement ce phénomène.

Les guides, joyeux, entonnent leur chant traditionnel des porteurs du Kilimandjaro, "Kilimandjaro Song". Un chant qui nous accompagnera tout au long de la descente et même au-delà, puisqu'il m'arrive encore aujourd'hui d'en siffler l'air à de multiples occasions.

 

Après l'euphorie explosive du sommet, il nous faut penser à la descente.

 

Nous venons de passer près de 8 heures de marche pour atteindre l'altitude de 5 895 m et nous devons redescendre au campsite de Barafu (4 600 m). On ne peut rester plus longtemps à Uhuru Peak, les conditions climatiques si hostiles nous poussent à repartir immédiatement vers la vie et la chaleur.

 

Après cette descente nous devrons nous restaurer et nous reposer à peine 2 h avant d'entamer à nouveau une descente jusqu'au camp de Mweka (3 100 m).

 


Toujours escortés par Gabriel, notre chef guide, la descente jusqu'à 4 600 m s'effectue sans trop de problèmes. Il y a beaucoup de sable, peu de cailloux, et nous surfons sur cette pente sablonneuse abrupte et 4 h 15 après le sommet nous arrivons au camp de Barafu. Webb et Didier sont déjà là et le reste du groupe ne tarde pas à nous rejoindre.

 

Après quelques échanges de nos impressions de cette nuit particulière et un petit repos d'à peine deux heures, d'un succulent repas, les préparatifs et le chargement de nos sacs, nous nous apprêtons à descendre encore jusqu'au camp de Mweka que nous rejoindrons après quatre heures trente de marche très très difficiles sous la pluie.

 

Cette descente très raide dans sa dernière partie dans la verdure est rendue encore plus difficile et glissante à cause de la pluie qui mêle boue, cailloux, racines et pierres en forme de marches. La descente est interminable. Les pieds et chevilles sont mis à rude épreuve.

A l'arrivée, les ongles de mes gros orteils sont noirs et douloureux. Les chocs répétés de ces derniers au fond des chaussures ont abouti à ce résultat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous venons de marcher plus de 16 heures en 24 h quand nous nous posons au dernier campement. Malgré la beauté du paysage, nous sommes heureux et impatients de retrouver la civilisation et son  confort. Une bonne douche, un rasage de près et un bon lit, c'est pour demain…

 

Dernier jour. On savoure les derniers instants avant ce retour vers les hommes. Les senteurs de la forêt se mêlent à la chaleur qui nous envahit, la verdure est dense, on oublie nos douleurs, nous entamons les dernières difficultés. Des porteurs ont tenu à me guider personnellement lors de cette dernière descente. Ils connaissent maintenant quelques mots de français : "petite marche", "grande marche", "rigole", "voilà", "c'est bon", "c'est bien", combien de fois ont-ils prononcés ces mots lors de cette étape… Des centaines de fois, je pense. Ils ont été super et très sympas.

 


Encore quelques centaines de mètres et nous en aurons terminé, nous apercevons les cabanes du dernier point, les premiers véhicules à moteur. Un dernier regard sur le sommet lointain du Kili et voilà, c'est terminé.

 

Tony après remise de nos passeports aux responsables du Kilimandjaro Park, nous remet nos diplômes matérialisant cette ascension.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Heureux d’avoir réussi, souriants et déjà des souvenirs plein la tête, nous montons dans le minibus qui nous ramène à Marangu chez Mama Stella, la propriétaire de notre location.

 

Durant les derniers jours que nous passerons en Tanzanie nous visiterons Moshi et nous ferons un arrêt à Arusha, deuxième grande ville du pays, après Dar es Salaam.

 

Notre avion du retour s’envole de Kilimandjaro Airport, banlieue d’Arusha, le vendredi 22 juin à 20h30 et nous arrivons à Roissy Charles de Gaulle le samedi 23 juin à 10h45.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Patrick BERNARD